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Portrait

Joël Boyer / auteur

 

Portrait

Joël Boyer / auteur

 

Portrait

Né en 1960, enfance à Franquevaux entre Petit Rhône et étang du Scamandre.

Première corrida : lundi de Pentecôte 1983, mano a mano Emilio Munoz/Paco Ojeda. Part au service militaire aussitôt après, première permission : Paco Ojeda à Beziers en août 83.

Fin de service, part sac à dos (c’était devenu une habitude) en Espagne. En revient.

Premier souvenir d’aficionado : le garde champêtre venant annoncer, en pleines vendanges, la mort de Paquirri, en septembre 1984. Les vendangeurs, valenciens, réclament une pose ; boivent du rouge en saucissonant en silence. Le mektoub a frappé : « Si Paquirri est mort dans l’arène, nous pouvons tous mourir à tout moment ». Atmosphère de grand deuil.

Découvre la Feria de Séville en 1985 et Malaga en août 86, année où Ojeda ne torée qu’à dix reprises. Curro phénoménal.

Apprend à danser la sévillane avec Arlette et le fait avec coeur.

A aimé Paco Ojeda, Emilio Munoz, Joselito, les novilleros du matin à Nîmes : Aparicio, Sanchez Mejias, Juan Villanueva et Finito de Cordoba.

Nimeno, seul et héroïque, face aux Maria Luisa du dimanche de Pentecôte 89, et, des années après, un sale sentiment de culpabilité quand on apprend la blessure d’Arles, puis la fin.

A Madrid, un jour, David Luguillano faisant rugir la place, Tomas faisant le paseo sous les sifflets et sortant en triomphe, Castella, respecté et admiré, et Perrera, croisé jusqu’à la blessure.

Long tunnel, l’aficion s’apaise, mûrit peut-être, puis c’est le renouveau, Tomas, Morante, Manzanares, et plus d’une fois, les flgurances de Condé et un merveilleux Cayetano de salon. Dans un autre registre, l’envie irradiante de Medhi Savalli et la classe de Luis Bolivar.

Préfère La Maestranza à la féria des Mange-tripes.

N’aime les toreros et les toros que dans l’arène et se tient éloigné du campo et des clubs taurins, sauf « Pablo Romero » à Nîmes où il compte des amis.

Joël Boyer vit à Paris.

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